Enseigner dans le master
Découvrez les témoignages de quelques-uns de nos intervenants.
Virginie Giron
Témoignage audio : Virginie Giron
Julien Aubrée
Témoignage audio : Julien Aubrée
Interview croisée
Ugo Schimizzi
Syndie Rossignol
Camille Vanpeene
Quelle est votre profession, votre parcours ?
Ugo Schimizzi : Actuellement dirigeant d’entreprise dans la création ludique (escape game, jeux pervasifs, jeux de pistes, etc.), je pratique également la photo et réalise des livres sur la Lorraine. J’ai un double master, le premier obtenu à l’Ecole Supérieure d’Art de Metz en communication, le second en communication numérique au CELSA à Paris. J’ai ensuite passé plusieurs années à Paris dans différentes structures (grand groupe, fonction d’état, start-up, assos, agences de com) avant de revenir en Lorraine et ouvrir mon entreprise.
Syndie Rossignol : Directrice de projet à l’agence Vanksen, j’ai fait le même master que les étudiants ! Puis chargée de communciation digitale chez Haganis, puis chez Grundfos SAS avant de rejoindre l’agence Nurun puis l’agence Vanksen.
Camille Vanpeene : Je suis UX designer et consultante. J’ai d’abord fait une MANAA puis un BTS en design de produits. C’est à ce moment que j’ai découvert l’UX design et que je me suis intéressée au design numérique. Ne trouvant pas de formation spécialisée à proximité, j’ai bifurqué sur une licence professionnelle en création publicitaire puis sur un master CPN afin d’avoir une bonne appréhension des projets web.
Dans quel domaine intervenez-vous dans le master ? Depuis combien de temps ?
US : J’interviens depuis 3 ans dans le Master CPN mais également CDL, que ce soit en M1, M2 et L3.
J’interviens dans les domaines de la gestion de projet (design thinking), les outils collaboratifs, la création de concepts ludiques, les outils de conception web et autres applications innovantes.
SR : J’interviens sur le sujet du management de projet depuis cette année (2020) et je l’avais déjà fait plusieurs années auparavant.
CV : J’interviens lors du cours d’UX design à raison de 12h de TD depuis 2020.
Pourquoi avoir choisi d'intervenir dans ce master ?
US : Parce que la formation me paraissait solide et complète, dans son temps et que je pensais pouvoir m’y inscrire et apporter un autre regard à la fois pour le côté pro, mais aussi innovation.
SR : Avant tout pour transmettre, pour donner les clés de la réussite et orienter les étudiants.
CV : J’ai été contente lorsque j’étais étudiante d’avoir des intervenants professionnels qui venaient nous donner des cours au plus près du terrain et qui étaient capables de nous parler aussi bien des tendances que de répondre à nos inquiétudes quant à l’insertion professionnelle. Je suis aujourd’hui ravie de pouvoir faire de même en particulier pour des étudiants suivant le même master que celui que j’ai suivi moi-même.
Comment devient-on intervenant(e) dans le master ?
US : Avec beaucoup de courage 🙂 C’est avant tout une question de volonté mais je dirai surtout de rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée !
SR : J’ai pour ma part été sollicitée par Mr Massou (responsable pédagogique du master 2).
CV : Mon cas est sans doute particulier mais mon passage dans le master a simplifié les contacts entre les responsables de la formation et moi. Comme ils savaient que j’avais obtenu un poste d’UX designer, ils m’ont demandé si j’étais intéressée pour intervenir et j’ai dit oui !
Enseigner dans le master est-il difficile ? Comment vous organisez-vous ?
US : A nouveau, il s’agit d’une question d’envie. La situation actuelle avec la crise sanitaire a rendu les échanges et les interactions plus compliquées, mais je n’estime pas le travail « difficile ». Exigeant, intéressant, passionnant, riche, oui ! Question organisation, j’essaie chaque année d’apporter des nouveautés, des exemples en lien avec mon vécu ou des études, plans de communication, stratégies que j’ai pu croisés en me perdant sur les internets.
SR : Le plus compliqué est de travailler les cours et les sujets à aborder avec les étudiants. Vient ensuite la gestion des interactions avec les étudiants. Je dispense ces cours pour interagir avec les étudiants pour échanger, pour confronter des points de vue et parfois une certaine passivité peut vraiment « plomber » le cours.
CV : Je suis habituée à donner des cours dans un cadre professionnel mais enseigner à l’université est différent (autres formats, autre public, autre administration, objectifs pédagogiques à identifier et atteindre). Le plus difficile pour moi a été de construire le cours en ayant en face de moi des profils variés avec des connaissances en UX diverses. Il faut essayer de faire un cours qui réponde aux attentes de chacun alors même qu’elles sont différentes ! Et puis il y a eu le challenge de la crise sanitaire qui a rendu l’expérience différente mais qui m’a forcée à être créative dans les propositions d’activités et de canaux de communication. Le cours en soit n’était pas difficile, j’ai trouvé les étudiants impliqués et coopératifs pour que tout se passe au mieux malgré les difficultés.
Pour l’organisation, c’est sûr que c’est parfois compliqué, il faut préparer les cours le soir ou le week-end. J’ai parfois eu peur de ne pas finir à temps. Je pense que c’est particulièrement compliqué la première année parce qu’on ne sait pas à quoi s’en tenir. Les années suivantes on peut réadapter en fonction des expériences passées.
Avez-vous des conseils, remarques aux professionnels qui souhaiteraient enseigner ?
US : Ce serait prétentieux 🙂 ! Mais je pense que la volonté et le désir d’échanger et de transmettre doivent être la base pour vouloir enseigner. Pour le reste, à chacun de trouver sa voie. This is the way !
SR : Bien anticiper et préparer les cours. Travailler avec les étudiants et les coacher. Etre disponible et à l’écoute des préoccupations.
CV : Mon principal conseil serait surtout de ne pas sous-estimer le temps de préparation qui est tout de même conséquent et de ne pas s’engager à la légère car on a une certaine responsabilité envers les étudiants que l’on encadre. Cependant, s’ils sont motivés, je leur conseillerais sans hésiter de tenter l’expérience !